Département anti-espionnage scientifique 36 – les visiteurs du passé by Karl Herbert Scheer

Département anti-espionnage scientifique 36 – les visiteurs du passé by Karl Herbert Scheer

Auteur:Karl Herbert Scheer [Scheer, Karl Herbert]
La langue: fra
Format: epub
Tags: SF
Publié: 2013-05-01T17:50:22+00:00


CHAPITRE VI

Les monts Shonian qui se dressaient jusqu’à six mille mètres étaient derrière nous.

Le relèvement goniométrique du radio du C.E.S.S. était faux ! Le capitaine Moris Normans était à plus de trente kilomètres. L’erreur, compte tenu de la haute technologie du C.E.S.S. n’était guère explicable. Mais pour moi c’était une raison de plus de douter de l’exactitude de mes réflexions.

Comment avions-nous pu localiser de façon erronée, l’émetteur de son spatiandre ? Normans avait-il couru dans la direction d’où il venait, pour des raisons inexplicables ? Le grand inconnu était-il mêlé à cela ?

En tout cas, Annibal et moi avions nettement repéré ma doublure et avions aussi localisé sa position.

Normans se trouvait parmi les rochers, en bordure externe de la dépression d’Albara.

Ici s’était déroulée, plusieurs dizaines de milliers d’années plus tôt, une violente réaction nucléaire. Elle avait engendré la gigantesque dépression dans la roche primitive de la Lune.

Plus loin, à tout juste dix kilomètres devant nous, l’écran protecteur énergétique du maître robot Zonta se dressait dans l’obscurité du ciel lunaire.

A cet endroit proche des monts Shonian, nous n’aurions jamais soupçonné l’existence d’une fortification avancée. J’étais enclin, depuis peu, à considérer ce massif montagneux comme une couverture naturelle pour d’autres installations fortifiées dans les profondeurs du sol lunaire. Le cas échéant, notre P.C. « Disque Rouge » se trouvait au-dessus d’unités défensives aux dimensions insoupçonnées.

J’étais couché sur la petite rampe de chargement du glisseur à coussin d’énergie. La coupole en radioplast qui la recouvrait, installée par nos techniciens, me protégeait assurément contre toute sorte de détection radar terrestre. Mais résisterait-elle aussi aux impulsions de détection des innombrables installations martiennes ? C’était une autre question. De ce point de vue, Kiny Edwards avait pu nous rassurer. Les excellents appareils de mesure du Saghorx ne constataient la présence d’aucune impulsion étrangère.

Je pouvais ainsi espérer parvenir, sans me faire remarquer, jusqu’à ma doublure. C’était important ; peut-être même décisif.

L’Atlante se comportait tout autrement que des adversaires terriens donc prévisibles. Il fallait utiliser la ruse car on ne pouvait rien faire par la force.

Même si nous étions parvenus à détruire son chronoscaphe, cela ne nous aurait servi à rien. Sur la base des derniers résultats, j’avais au moins eu raison à un point de vue. L’étranger devait être combattu avec élégance et réflexion. S’il disparaissait et ne retournait plus à son époque, un commando de recherches surgirait. C’était maintenant certain !

Ces gens ne nous montreraient plus leur point faible, comme se l’était permis l’Atlante. S’il n’avait décidé l’enlèvement, jamais nous n’aurions eu l’attention attirée sur lui et sa mission. Cet homme était la figure clé.

En raison du risque d’écoute élevé, nos émetteurs-récepteurs radio étaient branchés pour une liaison par câble.

Par le petit hublot, j’aperçus un rocher basaltique, fortement surélevé, se dressant à la verticale. C’était là-bas qu’il me fallait aller. Normans se trouvait encore tout au plus à deux kilomètres à vol d’oiseau.

— Allison, dirigez-vous sur l’escarpement. Droit devant. Maintenez le cap. Je pose la bombe.

— Vous êtes cinglé !

— Faites ce que je vous dis.



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